En date d’aujourd’hui, nous ignorons toujours quand la saison 2020-2021 de la LNH débutera, mais cela nous empêche pas de faire des prédictions très prématurées concernant le déroulement de celle-ci.
Cela dit, comme je suis un très grand amateur d’espoirs, j’ai pris quelques temps pour faire mon podium en ce qui concerne la course au trophée Calder qui est remis à la recrue de l’année dans le circuit Bettman.
Prenez note que mon top 3 n’a pas vraiment d’ordre!
Alexis Lafrenière (AG) – Rangers de New York
Évidemment, il est difficile de passer à côté du tout premier choix du dernier repêchage de la LNH. Lafrenière a tous les outils nécessaires pour avoir un impact à sa première saison dans la LNH. Cependant, il sera intéressant de voir où il sera placé dans l’alignement des Rangers. En effet, David Quinn mise déjà sur plusieurs ailiers qui peuvent jouer dans le top 6 en Chris Kreider, Pavel Buchnevich, Artemi Panarin et Kaapo Kakko. Est-ce que la première saison décevante de Kakko pourrait ouvrir la porte à Lafrenière? Est-ce que Quinn envisage d’utiliser Lafrenière au centre? Nous aurons les réponses à ces questions lorsque le camp d’entraînement se mettra en branle.
En revanche, peu importe où Lafrenière sera placé, il devrait obtenir du temps de jeu en avantage numérique, ce qui pourrait lui permettre de gonfler sa fiche même s’il devait commencer la saison sur un troisième trio. Quinn serait fou de se passer d’un tel talent naturel à 5 contre 4!
Cependant, si certains premiers choix dans le passé semblaient être les favoris pour remporter le Calder lors de leur première saison dans la LNH, ce ne sera pas nécessairement le cas pour le produit de l’Océanic de Rimouski et vous allez comprendre dans quelques instants.
Igor Shesterkin (G) – Rangers de New York
Oui, les Rangers pourraient voir deux de ses jeunes joueurs se battre pour remporter le titre de la recrue de l’année. Même si Shesterkin a 24 ans, il est encore considéré comme étant une recrue puisqu’il n’a disputé que 12 matchs l’an dernier. Le départ d’Henrik Lundqvist ouvre vraiment la porte à Shesterkin pour s’établir comme numéro un chez les Rangers, mais il devra prouver qu’il est plus fiable que son compatriote Alexandar Georgiev. Il faut dire que les statistiques de Shesterkin lors de la dernière saison lui donnent un argument convaincant pour avoir toutes les chances du monde de prouver qu’il peut remplir le rôle de gardien numéro un. Il a terminé la campagne avec une fiche de 10-2-0 tout en affichant une moyenne de buts alloués de 2.52 ainsi qu’un pourcentage d’efficacité de .932.
Cependant, ce qui pourrait lui nuire est le format du calendrier. En effet, si les situations de deux matchs en deux soirs sont nombreuses, cela pourrait forcer Quinn à limiter la charge de travail de Shesterkin pour s’assurer que ce dernier soit en grande forme lors des matchs les plus importants. Par contre, s’il devait être dominant dans la majorité des ses départs, il sera difficile de l’écarter de la course uniquement en raison du nombre de matchs qu’il a disputé.
Kirill Kaprizov (AG) – Wild du Minnesota
Les partisans du Wild l’attendaient depuis longtemps. L’arrivée de Kaprizov au Minnesota arrive à point puisque l’organisation tente de prendre un virage plus axé sur la jeunesse. Parmi les trois candidats mentionnés jusqu’à maintenant, je crois que Kaprizov est celui qui a les meilleures conditions pour réussir.
En effet, le Wild a une énorme lacune au niveau du talent brut alors que plusieurs de ses choix de première ronde n’ont pas donné les résultats espérés. Joel Eriksson Ek (2015) et Luke Kunin (2016) n’ont pas eu un impact majeur jusqu’à maintenant, même que Kunin a servi d’appât pour obtenir les services de Nick Bonino il y a quelques semaines. De plus, le Wild a sacrifié les services d’Alex Tuch (2014) au repêchage d’expansion afin de mieux contrôler la décision de Georges McPhee en ce qui concerne le joueur qu’il allait sélectionner dans la cour du Minnesota. Ajoutez à cela les vétérans qui prenaient de l’âge en Zach Parise, Eric Staal et Mikko Koivu et nous obtenons une équipe qui a cruellement besoin de sang neuf.
Cela dit, Kaprizov jouera fort probablement dans le top 6 pour débuter la saison, même qu’il pourrait se hisser sur le premier trio assez rapidement. Il est un joueur tellement électrisant et ses nombreuses années dans la KHL vont certainement lui servir puisqu’il joue contre des hommes depuis déjà 6 ans. D’ailleurs, il ne faudrait pas être surpris de voir un cas similaire à celui d’Artemi Panarin lors de sa première saison à Chicago alors qu’il avait marqué 30 buts en plus d’ajouter 47 mentions d’aide. Cependant, contrairement à Panarin, Kaprizov sera beaucoup moins bien entouré au Minnesota, mais je crois tout de même que son impact sera suffisamment important pour qu’il fasse partie des discussions entourant le trophée Calder.
Pour ma part, Kaprizov est mon choix pour le prochain vainqueur du titre de recrue de l’année.
Mentions honorables
Voici une liste de quelques candidats qui auraient pu se trouver dans mon top 3, mais je vous explique la raison pour laquelle ils n’ont pas été en mesure de s’y tailler une place.
Nick Robertson (Toronto) : Avec un top 6 aussi fort à l’attaque chez les Leafs, il sera difficile pour Robertson d’obtenir du temps de jeu de qualité et surtout, du temps de jeu en avantage numérique. Par contre, s’il devait jouer avec Tavares ou Matthews, la conversation pourrait être bien différente.
Bowen Byram (Colorado) : Je crois que Byram est prêt pour la LNH. Cependant, un peu comme le cas de Robertson, l’Avalanche mise déjà sur un groupe de défenseurs assez relevé avec les Makar, Girard, Toews, Graves et Johnson donc il est difficile d’évaluer les chances du produit des Giants de Vancouver d’obtenir du temps de jeu de qualité.
Ilya Sorokin (New York ISL) : Sorokin a le potentiel de devenir le prochain gardien de but dominant provenant de la Russie, mais le problème est qu’il doit déloger un vétéran devant lui en Semyon Varlamov. Contrairement à la situation de Shesterkin chez les Rangers, un format de calendrier plus éreintant pourrait aider Sorokin à se mettre plus en valeur puisque Barry Trotz serait forcé de l’utiliser davantage et c’est là qu’il pourrait gagner d’énormes points pour mousser sa candidature.
Marco Rossi (MIN), Alex Turcotte (LA), Trevor Zegras (ANA) et Tim Stutzle (OTT) et Dylan Cozens (BUF) : J’ai placé ces 5 attaquants dans le même groupe parce que la même question revient pour eux : joueront-ils dans la LNH la saison prochaine? Ce sont tous des espoirs qui appartiennent à des équipes en reconstruction donc il n’y a aucune urgence de les faire jouer dans le circuit Bettman. Par contre, si certains parmi eux jouent la saison entière dans la LNH, il faudra certainement les surveiller de près.