Joueurs autonomes 2016 : 5 contrats qui ont mal vieilli

Dans moins de 48 heures, les 32 directeurs généraux de la LNH tenteront d’améliorer leur formation alors que le marché des joueurs autonomes s’ouvrira et comme à chaque année, de gros montants sont attribués à des joueurs et malheureusement, ces derniers ne livrent pas toujours la marchandise.

Cela dit, afin de mettre la table pour cette période toujours intéressante à suivre, je vous ai préparé une série d’articles sur les signatures effectuées dans le passé qui n’ont malheureusement pas bien vieilli et nous commençons avec la cuvée de 2016. Pour chaque année, je ciblerai 5 signatures qui n’ont pas donné les résultats espérés. Notons que l’ordre des joueurs n’a pas d’importance. 

Andrew Ladd : contrat de 7 ans/38.5M (5.5M par année) avec les Islanders

Ladd a connu ses meilleurs moments entre 2010 et 2015, où il a récolté une saison de 59 points avec les Trashers d’Atlanta avant d’obtenir des saisons de 50, 46, 54 et 62 points avec les Jets. À sa dernière saison, l’attaquant natif de Maple Ridge en Colombie-Britannique connaissait une autre saison intéressante alors qu’il avait récolté 34 points en 59 rencontres. Puis, il a été transigé aux Blackhawks de Chicago à la date limite des transactions et il a ajouté 12 points en 19 rencontres.

Les Hawks n’ont pas retenu les services de Ladd et les Islanders ont sauté sur l’occasion en lui offrant un long contrat de 7 ans/38.5 millions où il touchera un salaire annuel de 5.5 millions. 

Or, jamais les Islanders n’auront eu droit à une saison semblable au rendement de Ladd avec les Jets. La première saison avait bien débuté alors qu’il avait inscrit 23 buts, mais il n’a récolté que 8 passes pour un total de 31 points. La saison suivante, Ladd n’a récolté que 29 points en 73 matchs. Pour les deux saisons suivantes, Ladd n’a joué qu’un total de 30 rencontres dans la LNH et 36 dans la ligue américaine. New York a finalement réussi à se débarrasser du contrat de Ladd en l’envoyant aux Coyotes de l’Arizona en juillet 2021. 

David Backes : contrat de 5 ans/30M (6M par année) avec les Bruins

Malgré de belles séries avec une récolte de 14 points en 20 matchs lors du tournoi printanier de 2016 avec les Blues, David Backes s’est tout de même retrouvé sur le marché des joueurs autonomes et ce sont les Bruins de Boston qui lui ont offert un généreux contrat de 5 ans d’une valeur de 30 millions de dollars, soient 6 millions par saison. 

Bien que la première saison ne fut pas si catastrophique avec une récolte de 38 points en 74 rencontres, il s’agit tout de même d’une baisse de régime alors que Backes nous avait habitué à des saisons de 50 points et plus avec les Blues. Cependant, la deuxième saison semblait redonner espoir aux partisans des Bruins alors qu’il avait amassé 33 points en 57 matchs, ce qui représente une hausse de 0,06 point par match. Malheureusement, la progression ne s’est pas poursuivie. En effet, Backes n’a amassé que 20 points en 70 matchs la campagne suivante et il n’a disputé que 16 matchs avec les Bruins en 2019-2020 et il n’a récolté que 3 points. Il fut échangé aux Ducks par la suite et en 6 matchs, il a récolté 3 mentions d’aide. Pour la saison 2020-2021, l’Américain maintenant âgé de 38 ans a disputé 15 matchs avec les Ducks où il a marqué 3 buts en plus d’ajouter une mention d’aide et c’est à la fin de cette saison qu’il a pris la décision d’accrocher ses patins. 

Milan Lucic : contrat de 7 ans/42M (6M par année) par les Oilers

Les Oilers avaient besoin de renfort à l’attaque afin d’appuyer Connor McDavid et Leon Draisaitl et bien que Lucic n’était pas un attaquant d’élite offensivement, il était un marqueur régulier de 20 buts avec les Bruins et les Kings en plus d’amener un élément de robustesse important. Les Oilers lui ont offert un contrat de 7 ans pour un total de 42 millions. Beaucoup d’argent. 

Lucic a bien débuté son séjour avec les Oilers avec une récolte de 23 buts et 27 mentions d’aide en 82 matchs. Puis, la dégringolade s’est amorcée. La saison suivante, Lucic a vu sa production passer de 50 points à 34 tout en disputant les 82 matchs de la saison. Ensuite, une maigre récolte de 20 points en 68 matchs a convaincu les Oilers de mettre un terme à son association avec le robuste attaquant alors qu’il fut échangé, en plus d’un choix conditionnel de 3e tour, aux Flames en retour de James Neal. Les choses ne se sont pas replacées pour Lucic qui continue d’accumuler des saisons d’une vingtaine de points.

Fran Nielsen : contrat de 6 an/31.5M (5.25M par année) par les Red Wings

Bien que Nielsen n’a jamais été en dynamo offensif dans la LNH, il a tout de même réussi à récolté des saisons de 40 points et plus dont une de 58 points. À sa dernière année avant l’autonomie complète, Nielsen s’est donné les meilleures chances de signer un bon contrat alors qu’il a connu sa deuxième meilleure saison en carrière avec une récolte de 52 points. Les Red Wings lui ont offert un pacte de 6 ans d’une valeur de 31.5 millions. 

Un peu comme Lucic, Nielsen a connu une première saison respectable avant de voir sa production baisser lentement, mais sûrement. Il est passé d’une première saison de 41 points à des saisons de 33 et 35 points. Cependant, les deux saisons suivantes furent catastrophique : 9 points en 60 matchs en 2019-2020 et 6 points en 29 matchs pour la saison 2020-2021. Les Wings ont racheté la dernière année de son contrat et l’attaquant danois s’est retrouvé en Allemagne. 

Loui Eriksson : contrat de 6 ans/36M (6M par année) par les Canucks de Vancouver 

Probablement le pire contrat de cette cuvée. Eriksson était une des plus grosses cibles du marché des joueurs autonomes cette année-là. Bien que sa production a chuté lorsqu’il est passé des Stars aux Bruins, l’attaquant suédois est revenu en force avec une saison de 63 points à sa dernière année de contrat à Boston. 

Les Canucks croyaient avoir frappé un grand coup en le mettant sous contrat pour les six prochaines saisons pour un total de 36 millions, mais cet espoir s’est transformé en cauchemar. Je ne vous ferai pas le compte rendu de toutes les saisons puisque la phrase suivante va tout résumer : il n’a jamais franchi la barre des 30 points avec les Canucks!

Eriksson est passé des Canucks aux Coyotes de l’Arizona lors de l’été 2021.