Bon jeudi chers mordus de hockey! Une nouvelle saison approche à grands pas et c’est le hockey junior qui ouvrira le bal une fois de plus ce week-end alors que la LHJMQ débutera son calendrier régulier dès demain.
Pour souligner cette toute nouvelle saison, je vous propose un billet sur 10 joueurs qui appartiennent à une équipe de la LNH et qui auront un gros défi à relever cette année pour diverses raisons. Notez bien qu’il n’y a pas d’ordre précis donc voyez cela comme une liste et non un décompte!
Anthony Beauvillier (Cataractes de Shawinigan/Islanders de New York)
On ne se fera pas de cachette, les Cataractes seront à surveiller cette saison et le leader à l’attaque sera Anthony Beauvillier. La saison dernière, le choix de première ronde des Islanders lors du dernier repêchage a terminé au huitième rang des meilleurs pointeurs de la ligue avec une récolte de 94 points, dont 42 buts en 67 rencontres. Nous pouvons gager un deux dollars en papier que Beauvillier sera encore une fois parmi les attaquants les plus productifs du circuit Courteau cette saison et il est même un des favoris pour terminer au premier rang au chapitre des points.
Le numéro 91 des Cats est également dans la mire de Hockey Canada en ce qui concerne le prochain championnat du monde de hockey junior donc la motivation sera encore plus élevée dans son cas et il ne voudra pas connaître un mauvais début de saison et du même coup, réduire ses chances de faire l’équipe en décembre prochain.
Conor Garland (Wildcats de Moncton/Coyotes de l’Arizona)
En voilà un qui risque de trouver la saison plus longue que l’an dernier. Il serait surprenant de voir Garland récolter encore une fois 129 points cette année puisque l’alignement des Wildcats est beaucoup moins intéressant que celui de l’an dernier. La perte d’Ivan Barbashev ainsi que le manque de profondeur à l’attaque pourrait affecter le rendement du choix de cinquième ronde des Coyotes en juin dernier, mais il ne faut pas négliger le fait que Garland a du talent. Il sera encore une fois le meilleur joueur de son équipe cette saison, mais il serait surprenant de le voir mettre la main sur le championnat des marqueurs pour une deuxième année consécutive.
Timo Meier (Mooseheads de Halifax/Sharks de San Jose)
Tout comme Garland, Meier a perdu un excellent coéquipier en Nikolaj Ehlers. Toutefois, il peut quand même compter sur Danny Moynihan qui a énormément progressé l’an dernier. À sa saison recrue, il avait récolté 26 points en 68 matchs et l’an dernier, il a presque triplé sa production en inscrivant 33 buts en plus d’ajouter 37 mentions d’aide à sa fiche. Évidemment, ce n’est pas Ehlers, mais malgré une possible baisse de production, on peut s’attendre à une bonne saison de Meier.
Il y a deux ans, on croyait que Ehlers avait profité du passage de Jonathan Drouin pour gonfler sa fiche et le Danois nous a démontré qu’il était capable de produire sans l’espoir du Lightning de Tampa Bay. Meier pourra-t-il faire la même chose? À suivre.
Dmytro Timashov (Remparts de Québec/Maple Leafs de Toronto)
Les Remparts débutent une nouvelle ère cette saison dans plusieurs aspects. Évidemment, ils briseront la glace dans le nouveau jouet de la Ville de Québec, soit le Centre Vidéotron, mais c’est aussi un changement de garde important au sein de la formation puisque Philippe Boucher ne pourra plus compter sur les Duclair, Erne, Etchegary, Graves, Fucale et j’en passe. Dmytro Timashov et Auguste Impose ont hérité du mandat de faire scintiller la lumière rouge de façon régulière, ce qui est légèrement inquiétant.
Timashov a montré des signes de ralentissement lors de la deuxième portion du calendrier la saison dernière et lorsque les matchs étaient plus robustes, il avait tendance à disparaître sur la glace. Maintenant qu’il devient la bougie d’allumage à l’attaque chez les Diables Rouges, il sera surveillé davantage et il devra affronter les meilleurs défenseurs de l’autre équipe à chaque match, ce qui n’était pas toujours le cas l’an dernier. Pourra-t-il atteindre à nouveau le cap des 90 points?
Mason McDonald (Islanders de Charlottetown/Flames de Calgary)
Le gardien des Islanders va bénéficier d’une meilleure équipe devant lui puisque le noyau de l’équipe a gagné en maturité depuis la dernière saison et de son côté, il a amélioré ses statistiques personnelles. Ajoutez à cela le fait qu’il fait partie des trois gardiens qui ont reçu une invitation au camp estival d’Équipe Canada en vue du prochain championnat du monde de hockey junior donc il n’a aucune raison de ne pas être motivé cette saison. Attendez-vous à une amélioration dans ses statistiques personnelles.
Vaclav Karabacek (Drakkar de Baie-Comeau/Sabres de Buffalo)
Pour la première fois depuis ses débuts dans la LHJMQ en 2013-2014, Karabacek aura le rôle de leader à l’attaque. À sa première saison avec les Olympiques, Karabacek jouait derrière les Poirier, Reway, Dunn et Burke et lorsqu’il a été échangé au Drakkar la saison suivante, il devait jouer encore une fois un rôle plus effacé puisque Baie-Comeau pouvait compter sur un des meilleurs trios de la ligue avec les St-Cyr, Ciampini et Gamelin. Ajoutons également à la liste l’espoir du CH, Jérémy Grégoire, qui a bien fait lors des 32 matchs auxquels il a pris part.
Maintenant que tous ces joueurs ont terminé leur carrière junior, les réflecteurs se tournent vers le choix de deuxième tour des Sabres en 2014. Sera-t-il en mesure d’assumer le rôle de leader à l’attaque? Les partisans du Drakkar peuvent être optimiste puisque le Tchèque a connu de très bonnes séries l’an dernier avec une récolte de 11 points en 12 rencontres.
Evgeny Svechnikov (Screaming Eagles du Cap-Breton/Red Wings de Détroit)
Dans les Maritimes, les Screaming Eagles semblent avoir une longueur d’avance sur les autres équipes et il faudra surveiller l’attaquant russe, Evgeny Svechnikov. À sa première saison dans la LHJMQ, le choix de première ronde des Red Wings a récolté 78 points en 55 rencontres, ce qui est excellent pour une recrue. S’il n’avait pas raté 13 rencontres, il aurait flirté avec la barre des 100 points donc si Svechnikov reste en santé et qu’il prend part à tous les matchs du calendrier régulier, ce plateau est à sa portée.
Alexandre Carrier (Olympiques de Gatineau/Prédateurs de Nashville
Carrier a doublé sa production offensive la saison dernière avec une récolte de 55 points alors qu’il en avait récolté 28 l’année précédente. Cette belle production lui aura permis de terminer au deuxième rang des meilleurs pointeurs chez les défenseurs dans la LHJMQ et au troisième rang chez tous les joueurs des Olympiques. Toutefois, sa production en séries a chuté de façon considérable. Il est passé d’une moyenne de 0.80 points par match en saison régulière à 0.45 lors des séries. Est-ce qu’il faut en faire un plat? Absolument pas. Le hockey en séries est plus défensif donc il n’est certainement pas le seul à voir sa moyenne de points par match diminuer.
Le choix de quatrième tour des Preds en 2015 sera encore une fois le quart-arrière à la ligne bleue des Olympiques et il devrait encore une fois faire partie des meilleurs défenseurs offensifs de la LHJMQ.
Jérémy Roy (Phoenix de Sherbrooke/Sharks de San Jose)
En voilà un qui reviendra plus fort cette saison. L’an dernier, Roy n’a disputé que 46 matchs en raison de blessures et de suspensions, mais il a tout de même amassé 43 points. S’il avait disputé les 68 rencontres, Roy aurait terminé la campagne avec une récolte de 72 points, ce qui l’aurait placé au premier rang des meilleurs pointeurs chez les défenseurs dans le circuit Courteau.
Le Phoenix de Sherbrooke a une bonne formation sur papier et Roy sera encore une fois un défenseur qui verra beaucoup d’action donc il devrait livrer une chaude lutte à Nikolas Brouillard des Remparts pour mettre la main sur le titre de l’arrière le plus productif dans la LHJMQ
Nicolas Roy (Saguenéens de Chicoutimi/Hurricanes de la Caroline)
Jusqu’à maintenant, Roy n’a pas donné raison aux Sags de payer le gros prix afin de faire son acquisition il y a deux ans. L’organisation croyait avoir mis la main sur le successeur de Charles Hudon, mais Roy n’a pas livré la marchandise offensivement sous les ordres de Patrice Bosch. Toutefois, lorsque Yanick Jean s’est amené avec l’équipe, on a pu observé une amélioration dans le jeu offensif de Roy. Avec Jean derrière le banc, Roy a récolté 36 points en 41 matchs, faisant passer sa moyenne de points par match de 0.51 (avec Bosch comme entraîneur) à 0.87 (avec Jean comme entraîneur).
Est-ce que Bosch ne lui faisait pas assez confiance? Est-ce qu’il avait des missions plus défensives sous ses ordres? Une chose est sûre, Roy devrait avoir du temps de glace de qualité et c’est à lui de démontrer qu’il aurait dû être repêché plus tôt que la quatrième ronde. Après tout, il avait le potentiel d’être un choix de première ronde selon la centrale de recrutement de la LNH lors du début de la saison 2014-2015.
Crédit photo : Sébastien Tacheron/ParlonsJunior.com