Repêchage LNH 2015 : Avalanche du Colorado

Alors qu’on croyait que l’Avalanche avait trouvé son rythme de croisière en 2013-2014, la troupe de Patrick Roy est vite revenue sur terre lors de la dernière campagne, terminant parmi les 10 pires équipes du circuit Bettman. Que manque-t-il à l’organisation pour qu’elle soit réellement compétitive?

Les choix

1re ronde : choix du COL

2e ronde : choix du COL

3e ronde : choix du COL

4e ronde : choix du COL

5e ronde : aucun choix

6e ronde : choix du COL

7e ronde : choix du COL

Les tendances entre 2010 et 2014

Lors des cinq dernières années, la LCH avait la cote du côté de l’Avalanche puisque 67% (23 sur 31) de tous leurs choix provenaient de la OHL, la WHL ou la LHJMQ. Seulement trois joueurs issus des écoles américaines ont enfilé un chandail de l’Avalanche et parmi ce lot, deux ont été repêchés dans les rondes tardives de la cuvée de 2013. L’équipe s’est même permise de repêcher uniquement des joueurs de la LCH durant le repêchage de 2012. En Europe, seulement cinq espoirs ont été sélectionnés par l’Avalanche, dont trois qui évoluaient en Suède. Pour les deux autres, le Colorado est allé piger en Finlande et en Slovaquie.

Entre 2010 et 2014, les dirigeants n’ont pas mis nécessairement l’accent sur une position en particulier. Ils ont sélectionné 15 attaquants, 12 défenseur et quatre gardiens de but. Par contre, avec leur meilleur choix au repêchage, ils semblent vouloir souvent mettre la main sur un attaquant. Quatre des cinq choix de première ronde furent des attaquants et en 2012, l’équipe n’avait pas de choix de premier tour donc elle a opté pour un attaquant avec son choix de deuxième tour.

Le pourcentage de réussite

L’Avalanche doit dire un gros merci à sa cuvée de 2010 puisque grâce à celle-ci, l’équipe ne paraît pas trop mal avec 41% (7 sur 17) des espoirs qui ont au moins joué un match dans la grande ligue. Sur les sept, quatre proviennent de la cuvée de 2010. En revanche, celle de 2012 n’est pas fameuse puisque le seul joueur à avoir joué un match dans la LNH est le choix de 7e tour, Colin Smith.

Par contre, plusieurs joueurs qui n’ont pas encore atteint la LNH jouent présentement dans la AHL donc ils auront probablement leur chance aussi. Malheureusement, dans ce cas-ci, l’excuse des joueurs qui sont toujours aux études dans une université américaine ne fonctionne pas puisqu’entre les repêchages de 2010 et 2012, un seul joueur jouait aux États-Unis et il n’y avait que deux Européens. Bref, les succès des recruteurs reposent en grande partie sur ces joueurs issus de la LCH.

Les besoins 

Dans l’alignement actuel de l’Avalanche, la défensive est le point faible de l’équipe. Toutefois, il y a quand même une bonne relève avec les Chris Bigras, les Stefan Elliott  et les Will Butcher entres autres donc il n’y a pas d’urgence pour le moment. Par contre, c’est certain que s’il y a un bon défenseur de disponible, les dirigeants doivent prendre cette option au sérieux.

Le point faible que l’Avalanche doit corriger plus rapidement que la défensive est à l’attaque. La ligne de centre est impeccable avec les MacKinnon, O’Reilly et Matt Duchene, mais c’est à l’aile que ça se complique. Les joueurs font le travail, mais lorsque les Alex Tanguay et les Jarome Iginla quitteront l’organisation, ces départs laisseront quelques trous dans le top 6 et dans leur banque d’espoirs, il n’y a pas vraiment de jeunes  assez solides pour assurer la relève. Bref, il faut un joueur qui épaulera Gabriel Landeskog.

Top 3 des sélections de première ronde de HSD

1. Mikko Rantanen (TPS, FIN)

Rantanen a démontré de très belles choses au championnat du monde de hockey junior en décembre dernier, même qu’il a été le meilleur joueur de la Finlande qui a énormément déçu lors de ce tournoi. Rantanen possède déjà un gabarit digne des joueurs de la LNH avec ses six pieds et quatre pouces et ses 212 livres. Malgré ce corps imposant, son coup de patin n’est pas horrible du tout. Ses mains et sa vision du jeu fait de lui un excellent passeur. Il peut également jouer au centre, mais l’Avalanche aurait plus intérêt à l’utiliser à l’aile puisque Duchene et MacKinnon font déjà le travail.

2. Lawson Crouse (Kingston, OHL)

Si Rantanen est déjà pris, Lawson Crouse présente une option intéressante pour l’Avalanche. Ce qui pourrait faire glisser un peu l’attaquant des Frontenacs est son potentiel offensif qui est un peu moins intéressant que des joueurs comme Marner, Strome, Rantanen et compagnie selon certains recruteurs. Par contre, lorsque tu joues avec MacKinnon ou Duchene, il faut vraiment que tu n’aies pas de talent du tout pour ne pas être en mesure de récolter quelques points. Crouse pourrait amener la touche « robustesse » sur le trio qu’il pivotera, ce qui aiderait probablement des joueurs plus axés sur le talent brut comme les deux joueurs de centre mentionnés ci-haut.

3. Zach Werenski (Michigan, USA)

Si l’Avalanche souhaite mettre la main sur un défenseur, Werenski serait un excellent candidat, en assumant que Provorov et Hanifin seront choisis avant le 10e rang.  Werenski est un défenseur qui a un coup de patin fluide et c’est un défenseur qui est à l’aise lorsqu’il est en possession de la rondelle. L’espoir américain est capable de jouer sous pression et il peut contribuer autant à l’attaque qu’en défensive.

Top 5 des meilleurs espoirs selon HSD

1. Stefan Elliott

2. Connor Bleackley

3. Chris Bigras

4. Calvin Pickard

5. Joey Hishon

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Crédit photo : Bill Streicher/USA Today Sports

@MaximeDuquet

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